le sel
l’azur
la pierre
manque la terre
manque l’eau
j’approche de ma ligne
Je la reprends
elle n’est pas neuve
l’usure déleste la vie
c’est un chant bref
mais mû d’un fond ancien
d’une empathie
qui vous ferais vous tordre
pleurer dans le noir
d’une nuit
les mots coulent cailloux
roulent bosses
prennent mains
forment un loup
et l’appelle
je savais que ce jour
portait en lui une chose
je voulais en précipiter la fin
la précéder
en connaître le tout
je savais que ce jour
se levait
empli d’une sombre furie
mais je ne savais pas
qu’il me donnerait
à contempler ceci
et ce qui le suit
un peu de bruit pour mien
alors je commençais
à me contenter
à prendre pieds et causes
à m’assurer
sur le nom
et le prix
sur ce qui échappe et creuse
sur cela qui vous plie
tordre ai-je dis
puis mordre
et
s’enfuit
le dicible
ne
se
dit
pas
il
est
l’un
intangible
tout sera donné
très vite
et sans raison
si ce n’est l’intrinsèque
pensée du mystère